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Facebook va tester auprès de ses utilisateurs une mise à jour de son Safety Check, rapporte USA Today. Objectif : nous permettre en cas de crise de relayer nous-même cette fonctionnalité à des amis qui n'auraient pas été notifiés.
Lancée lors du séisme au Népal en octobre 2014, la fonctionnalité Safety Check a été déclenchée un peu moins de trente fois par Facebook, lors de catastrophes naturelles ou d'attaques terroristes. Mais le réseau social de Mark Zuckerberg a plusieurs fois essuyé les critiques lui reprochant de ne pas avoir activé cette option, par exemple lors des attentats de Beyrouth du 12 novembre 2015.
Le quotidien américain USA Today a rapporté jeudi 2 juin que Facebook s'apprête à tester une mise à jour du Safety Check dans les semaines à venir. Celle-ci permettra aux personnes localisées dans des régions affectées par des crises de suggérer elles-mêmes à leurs amis d'utiliser l'outil de sécurité. Cette tâche incombait jusqu'alors exclusivement aux équipes d'ingénieurs de Facebook.
Des ingénieurs aux utilisateurs
Les employés de Facebook étaient chargés de gérer le Safety Check et collectaient en temps réel les donnéesrelatives aux catastrophes et aux incidents comme les attaques terroristes, sur la base des informations transmises par des partenaires tiers. Les ingénieurs envoyaient alors manuellement aux utilisateurs concernées une notification leur proposant d'utiliser l'outil pour indiquer leur situation. La technique, loin d'être parfaite, n'a pas tardé à connaître ses limites : avec des crises mondiales qui éclatent très régulièrement, il s'avère compliqué pour l'outil de remplir au mieux son rôle dans cette configuration, étant donné le contrôle à distance par un équipe d'ingénieurs.
Pour identifier les utilisateurs en zones de crise, Facebook utilise les données de géolocalisation des profils des utilisateurs en fonction de l'emplacement à partir duquel les internautes ont accès à Internet. Le 13 novembre 2015 par exemple, l'alerte du Safety Check figurait sur le fil d'actualité de tous les habitants de Paris et de ses alentours.
La nouvelle mise à jour entend désormais faire confiance aus personnes concernées, directement sur le terrain. Une fois que Facebook leur aura envoyé une notification pour leur suggérer d'utiliser le Safety Check, il sera possible pour les utilisateurs en question d'encourager à leur tour leurs amis à se signaler en sécurité via cette fonctionnalité.
Gagner en réactivité
Pour Facebook, l'enjeu est de parvenir à fournir plus rapidement et efficacement des renseignemnts exacts et actualisés sur la localisation et la sécurité de ses utilisateurs, en s'aidant de leur communauté à travers le monde.
"On avait besoin d'une approche qui nous permette de gérer la population mondiale avec précision et rapidité tout en restant solide et réactif pour envoyer à n'importe quel moment une notification", affirme Peter Cottle, ingénieur logiciel chez Facebook.
Depuis son lancement en 2014, le Safety Check a été activé 28 fois seulement, un chiffre bien loin des attaques terroristes rapportées quasi quotidiennement. Cette mise à jour doit également permettre au premier réseau social mondial de gérer le flux continu des catastrophes et incidents.
"Au fur et à mesure de nos efforts, l'équipe a commencé à résoudre des challenges techniques avec plus de constance et des activations plus fréquentes", ajoute Peter Cottle. "Pour créer un système pouvant être activé dans n'importe quel endroit, à n'importe quel moment, nous avons étendu notre infrastructure afin de contrôler des événements à plus grande échelle, de manière plus efficace, nous avons automatisé de nombreuses étapes qui étaient auparavant obligatoires pour activer le Safety Check", explique-t-il encore.
Une chose est sûre : une nouvelle étape vient d'être franchie par Facebook qui entend bien progresser et capter toujours mieux les actualités et les enjeux de sécurité à travers le monde.
